Cet "art martial traditionnel" non-violent est on ne peut plus moderne et original, il est pratiqué par des enfants, des adolescents
et des adultes sans distinction d'âge ou de sexe, à partir de l'âge de 8 ans et sans limite autres que médicales.
A l'opposé de toute norme (fonctionnement sportif), et sans aucune ségrégation (âge, sexe, compétence (appelé "niveau" par les sportifs), etc.)
comme dans tous les arts (mêmes occidentaux). C'est la différence qui crée la vie pour la philosophie orientale, avoir un aïkido féminin ou masculin,
des cours débutants ou confirmés, c'est créer la division et donc le contraire même de la pratique de cet art martial.
Un travers occidental courant, vouloir "tout transformer en sport", et pour cause ! C'est là que se trouve l'argent...
La pire des choses pour un art comme l'aïkido, et même n'importe quel art : qui songerait à transformer la musique en sport ?
C'est pourquoi l'aïkido est un martial non violent, à l'opposé de toute dualité où l'on chercherait à vaincre par tous les moyens, à être le plus fort, ce qui ne serait qu'une expression de la vanité, d'un ego mal maîtrisé. On pratique pour son évolution personnelle,
sachant que chacun a la sienne et qu'elle lui est propre. C'est le sens du mot art et notre pratique martiale en est un.
L'autorité est le maître (sensei) que l'on a choisi, et donc celui qui sait de quoi il parle. Dans le monde sportif ce sont les politiques et les administratifs qui ont cette autorité,
et ils se moquent de la pratique (il y a longtemps qu'ils ne pratiquent plus pour la plupart).
Donc deux mondes que tout oppose, et il faut être capable de faire des choix si l'on veut pratiquer un art comme l'aïkido". C'est pourquoi un pratiquant, s'il arrive par hasard (en science on sait que le hasard n'existe pas...) comme consommateur dans une pratique traditionnelle,
deviendra très vite un pratiquant averti, conscient de sa pratique, un artiste en herbe au service de la voie ("do").
C'est pourquoi aussi le pratiquant véritable, celui qui pratique l'aïkido traditionnel, évitera de déformer l'enseignement du fondateur, ce qui s'appelle respect et reconnaissance.
Mais dans notre ère d'opportunistes ce n'est pas vraiment à la mode...
Contrairement au sportif qui voudra moderniser cet art, qualifié par lui de "passéiste", pour en faire "l'aïkido moderne" du haut de son ignorance et de son incompétence.
Il ne pratique pas pour lui et pour son propre développement, il veut piéger des consommateurs potentiels pour faire du chiffre et être rentable...
Le but n’est donc pas l'aïkido (qu'il n'a jamais pratiqué, car trop compliqué pour lui) mais de faire un produit actuel, plaisant et séduisant pour le consommateur potentiel (formaté et lobotomisé par la grande distribution). Il est autrement dit prêt à faire n'importe quoi avec sa discipline y compris la détruire pour en faire exactement l’inverse :
du moment que cela satisfait celui qui n'y connaît rien et voudrait apprendre l'aïkido...
Difficile de trouver plus stupide... Mais des "sports martiaux" font déjà cela depuis longtemps : ils ont décomposé leur discipline en plein de versions, coller un mot à la mode
pour tenter de d’attirer du monde. Nous verrons donc sans doute prochainement apparaître comme ailleurs :
- Nous verrons sans doute prochainement comme ailleurs dans les sports martiaux
- le body aikido,
- l'aïkido musique
- le cardio aïkido,
- l'aïkido sophrologie,
- l'aikido taïchi,
- l'aikido yoga,
- l'aikido zumba,
- l'aikido bricolage etc.
- (toute ressemblance avec des choses similaires dans les sports martiaux ne pourrait être que pure coïncidence..)
- il n'y pas de limites à la bêtise humaine des incompétents.
- Le plus sûr moyen de détruire l'aïkido, quelle idée géniale ! Quel cerveau malade peut accoucher de pareilles idées ?
Qui est assez crétin pour cela ? Personne, à part ceux sus-cités parce qu'ils ont un intérêt à détruire "l'aïkido du fondateur".
Bien sûr, comme tout ce qui est de qualité et ambitieux, ce n'est pas simple et pas à la portée de tout le monde de le pratiquer. Le maîtriser encore moins...
Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas avoir des Chopin en grand nombre qu'on fait n'importe quoi avec la musique. Faire du "body-musique", de la "musique-sophrologie", etc, est le plus sûr moyen de passer pour des clowns.
Fait-on n'importe quoi avec la musique pour avoir plus d'étudiants en musique ? Refuser de le faire, est-ce être passéiste ?
Seuls des sportifs peuvent avoir ce genre d'idées débiles.
Il n'y qu'à voir comment les sports ont évolué avec le temps pour s'apercevoir qu'un sportif n'accorde aucun intérêt à sa discipline.
Nous n'avons pas à attendre notre dîner de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger mais du souci de leur propre intérêt.
Nous ne comptons pas sur leur altruisme mais sur leur égoïsme...
Seul le mendiant choisit de dépendre de la charité de ses concitoyens
Tokumei no